demain la rentrée des classes, je prépare l'atelier cuisine...
Marie et Anton sont charmants. J'ai donc voulu leur faire goûter "a special recipe from my land" : le farz pitilig. Déjà aller faire des courses sans se faire avoir (courses : moyennement facile, sans se faire avoir : carrément pas facile). J'achète du sucre, de la farine, des oeufs, du lait et... du beurre. Parce que le farz pitilig à l'huille d'olive, je n'oserais pas quand même. Pour les courses, ya des tas de petites épiceries ou ti trouves tout. Déjà, quand on voit que t'es pas du pays, on te demande "where are you from ?" et ensuite "tourist or volunteer ?". Ca n'a pas l'air de rendre les gens hyper contents que tu viennes de France en fait. Ensuite quand tu réponds volunteer, tout de suite après on te dis "yes ! we'll make specials prices for you" OK. Bref, arrivée à la maison j'ouvre la farine et paf c'était de la semoule. Anton me dit en ossant les épaules "it's the same thing" ouais, enfin, le farz pitilig à la semoule, faut voir. J'ai donc fait, voilà le résultat :
Ca y est Ludivine, j'ai trouvé comment écouler notre stock !
Ce soir là aussi il y avait une grande fête musulmane : pour la fin du ramadan, un cheikh offrait un atayef géant aux gens. Nous y sommes donc allées. Ca se passait dans le centre sportif de l'aide catholique (très oecuménique tout ça). Il y avait plein de monde. La télé, un orchestre, un écran géant, pas de buvette, et une équipe de patissiers très motivés : l'atayef est un gâteau qu'on ne fabrique que pendant le ramadan (un peu comme le pastez autrefois chez nous quoi). Une grande crêpe est cuite (celle la faisait 3 m de diamètre et 160 kg finie) puis fourrée de noix concassées mélangées avec de la cannelle et du sucre, repliée comme un chausson aux pommes, recuite au four avec du ghee (qui est du beurre clarifié) et arrosée de sirop. mmmmhhhhhh ! Mary : "don't tell mmmmmhhhhh tell zaaki ! zaaaakkkii. Moi, en bonne léonarde, je me disais qu'ils allaient vendre les parts pour se faire des sous. Ben non, c'était offert. Ca c'est l'hospitalité du Moyen Orient. La distribution était un joyeux bordel. Les cuisiniers sont venus remercier le cheikh : prendre sa main, la baiser, puis poser son front dessus, 2 ou 3 fois et puis lui faire 3 gros baisers sur les joues. Très joli geste.
Et moi j'étais bien dans cette foule et je me disais qu'on aurait pu faire un truc comme ça pour Diwan..... (soupir).
La grande crêpe est presque terminée. Une fois cuite elle sera fourrée de noix mélangées à du sucre et de la cannelle, et recuite dans un four bricolé pour l'occasion.
Mary avec l'atayeb dans les mains. MMMMHHHHH heu non ZAAAAAKI
Dommage, elle est un peu floue celle là, mais que d'émotions !